• Le fondateur de Huawei, Ren Zhengfei, s’est récemment exprimé publiquement pour la première fois depuis 2015.
• Zhengfei a fait des déclarations sur la sécurité de Huawei, le président Donald J. Trump et les liens présumés de Huawei avec le gouvernement chinois.
• Huawei fait face à une crise en cours concernant sa réputation en matière de sécurité et espère que les déclarations de Zhengfei apaiseront ses craintes.

Bien que Ren Zhengfei, fondateur de Huawei, âgé de 74 ans, soit toujours actif dans les rangs de la société, il a passé les trois dernières années à l'abri des regards. Récemment, il a rompu ce silence en organisant une table ronde avec des journalistes nationaux et internationaux, via Bloomberg.

Comme on pouvait s'y attendre, la réputation de sécurité de Huawei était le sujet brûlant de l'événement.

La conférence de presse de Zhengfei souligne l’année difficile que Huawei a connue en matière de relations publiques, de sécurité et de développement de la société. Huawei dévoilant «les gros canons» sous la forme de Zhengfei - une figure légendaire des affaires chinoises et de la Chine en général - illustre à quel point l'entreprise envisage sérieusement de redorer son blason en 2019.

Huawei a longtemps fait face à une réputation de liens présumés avec le gouvernement chinois, ce qui rend les entreprises et les gouvernements occidentaux nerveux que le matériel Huawei puisse être utilisé comme un outil d'espionnage chinois. La société a catégoriquement démenti de telles allégations et a rapidement souligné qu'aucune preuve définitive de ces liens présumés n'avait été révélée.

Quoi qu’il en soit, cela n’a pas empêché les grands pays - y compris les États-Unis, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et d’autres - d’interdire totalement ou partiellement l’utilisation du matériel Huawei. Aux États-Unis en particulier, les équipements de réseau et les smartphones Huawei sont essentiellement inexistants.

Huawei se tient résolument du côté des clients en matière de cybersécurité et de confidentialité. - Le fondateur de Huawei, Ren Zhengfei

"Huawei se tient fermement du côté des clients en matière de cybersécurité et de confidentialité", a déclaré Zhengfei. «J'aime mon pays, je soutiens le parti communiste. Mais je ne ferai rien pour nuire au monde. Je ne vois pas de lien étroit entre mes convictions politiques personnelles et les affaires de Huawei. "

Dans cette dernière partie, Zhengfei fait probablement allusion au fait bien connu qu’il avait eu une carrière antérieure dans l’Armée de libération du peuple en Chine, ce qui est l’une des raisons des accusations de liens entre Huawei et le gouvernement chinois.

En ce qui concerne les problèmes auxquels Huawei est confronté aux États-Unis - en particulier par le président Donald J. Trump - Zhengfei a offert des paroles et un soutien amicaux. «Trump est un excellent président. Il ose réduire massivement les impôts, ce qui profitera aux entreprises. Mais il faut bien traiter les entreprises et les pays afin qu’ils soient disposés à investir aux États-Unis et que le gouvernement puisse percevoir suffisamment d’impôts », a-t-il déclaré.

Il a également précisé que Huawei pouvait survivre à toutes les interdictions de vente, comme celles des États-Unis. "Huawei n'est pas une société cotée en bourse, nous n'avons pas besoin d'un beau rapport sur les résultats", a-t-il déclaré. «S'ils ne veulent pas que Huawei soit présent sur certains marchés, nous pouvons réduire un peu. Tant que nous pouvons survivre et nourrir nos employés, nous avons un avenir. "

Actuellement, la fille aînée de Zhengfei - Meng Wanzhou - est au Canada et risque d’être extradée vers les États-Unis pour avoir aidé des banques frauduleuses à éviter des sanctions contre l’Iran. En Pologne, un responsable des ventes de Huawei a été arrêté pour espionnage. Huawei a licencié cet employé au cours du week-end.